Le Bouleau : un arbre de Purification, de Renouveau et de Lumière

Les Carnets de Vesunna, l'atelier de gemmothérapie
Nathalie Neaud

De tout temps, le bouleau a été associé à la purification, au renouveau et à la lumière et en y regardant de plus près le macérat de bouleau semble l’être tout autant…

Deux espèces de bouleau, bouleau pubescent (Betula pubescens) et bouleau verruqueux (Betula verrucosa, Betula pendula, Betula alba) sont présentes en France et se répandent dans le Nord de l’Europe et de l’Asie. Partons donc à la découverte de ces deux espèces de bouleau.

Plongée dans l’univers botanique du bouleau

Caractéristiques communes des bouleaux verruqueux et pubescents

Bienvenue dans l’univers du bouleau qui est un arbre monoïque, cela signifie que tout en étant bien distinctes ses fleurs mâles et femelles cohabitent sur le même arbre. Les chatons mâles, longs et pendants, produisent du pollen en abondance, souvent responsable d’allergies printanières. Quant aux chatons femelles, ils sont courts et se dressent avant de s’alourdir et de pencher vers le sol après la fécondation, changeant de couleur du vert au brun.

La pollinisation du bouleau est anémophile, c’est-à-dire qu’elle se fait par le vent. Le fruit du bouleau est une samare, une graine ailée si légère que 10 000 d’entre elles ne pèsent qu’un gramme. Un seul arbre peut en produire plus d’un million! 

Le bouleau a besoin de beaucoup de lumière, il a une croissance rapide, atteignant 15 mètres en seulement 20 ans, mais il dépasse rarement 25 mètres. Il supporte les basses températures, ce qui lui permet de pousser jusqu’à 2000 mètres d’altitude. 

Symbole du renouveau et de la résilience de la nature, il est associé à la renaissance de la forêt. C’est en effet l’un des premiers végétaux ligneux à annoncer la forêt lorsque l’agriculture se retire, dans un éboulis ou après un incendie (avec l’aulne, le saule et le tremble), empêchant ainsi notamment l’érosion des sols.

Le bouleau peut être considéré comme un « alchimiste » du sol. Il désacidifie et enrichit le terrain, le préparant pour les hêtres, chênes et sapins qui prendront sa place à plus long terme. En milieu naturel, sa durée de vie est limitée par la concurrence pour la lumière, une centaine d’années dans les pays du Nord et de 30 à 40 ans en zone tempérée.

Les bouleaux ont tendance à se développer en peuplement, formant des boulaies, boulinières ou bétulaies. Ces espaces où les troncs blancs des bouleaux dominent offrent un paysage apaisant avec leurs feuilles délicates.

Arrêtons-nous à présent sur les spécificités qui rendent unique chacune des deux espèces de bouleau.

Distinguer le bouleau pubescent du bouleau verruqueux

  • Par l’apparence de l’écorce

Le bouleau verruqueux, aussi appelé bouleau blanc (Betula verrucosa, Betula pendula ou Betula alba), se distingue par son écorce blanche et lisse, parsemée de taches sombres irrégulières. Les petites verrues résineuses qui parsèment les rameaux de l’année, de couleur rougeâtre, lui donnent son nom. L’écorce des jeunes arbres est blanche, puis se parsème de taches noires en forme de losange, et s’exfolie en bandes minces horizontales. En vieillissant, l’écorce noircit à la base du tronc et se craquèle.

Le bouleau pubescent, quant à lui, a une écorce généralement moins blanche, tirant sur le jaunâtre et plus rugueuse. Elle peut présenter des bandes sombres et des fissures plus prononcées, mais pas de losanges. Ses rameaux sont couverts de poils souples.

C’est la présence de bétuline qui donne à l’écorce des bouleaux sa couleur blanche et la rend imperméable et imputrescible.

  • Par le feuillage

Les feuilles du bouleau verruqueux sont doublement dentées, assez triangulaires, avec une pointe effilée (feuilles acuminées). Elles sont glabres, tombantes, longuement pétiolées. Elles renvoient la lumière et brillent dans le soleil et pour laisser pénétrer la lumière sous l’arbre, elles ne présentent que leur tranche au soleil.

Le bouleau pubescent a des feuilles simplement dentées, velues sur la face inférieure, avec une forme arrondie puis pointue.

  • Par le port de l’arbre

Le bouleau verruqueux est mince et son port est gracieux. Ses jeunes rameaux souples pendent comme son feuillage (Betula pendula) lui conférant une forme de légèreté, de souplesse et de grâce. En revanche, les jeunes rameaux du bouleau pubescent ne sont pas souples et se dressent vers le haut.

  • Par l’habitat

 Les bouleaux peuvent se développer dans des conditions rudes tant en terme de température que de sols.

Le bouleau verruqueux est plus commun en Asie et en Europe occidentale et centrale. Il s’accommode des sols pauvres, argileux ou silicieux, acides, légers et secs mais évite les sols calcaires.

Le bouleau pubescent est plus répandu dans les zones nordiques de l’Europe, notamment en Scandinavie et dans les pays baltes. Exigeant en eau, il a tendance à préférer les habitats plus humides, comme les tourbières et les zones marécageuses. Bien présents en France jusque 2000m, il est toutefois absent de la zone méditerranéenne et du sud-ouest à l’exception de la côte Atlantique.

Le bouleau et l’homme, une relation unique

Le bouleau a rendu des services remarquables à l’homme au fil des siècles. La résistance au froid du bouleau lui permet de se développer dans les pays du Nord où il a rendu des services remarquables. La Russie et la Finlande en ont fait leur arbre national.

Le bois de bouleau, un allié précieux. De la fabrication de manches d’outils et de skis à celle des cercles de tonneaux, sans oublier son utilisation comme bois de chauffage, le bouleau a su se rendre indispensable. En Russie, son écorce imputrescible était aussi utilisée comme support d’écriture, doublure de chaussures pour les protéger de l’humidité, et même pour tresser paniers, cordes et nattes.

L’écorce du bouleau presque magique. Elle contient des goudrons qui lui confèrent une durabilité exceptionnelle. Imaginez un tronc pourri à l’intérieur sans que cela ne soit perceptible à l’extérieur ! L’homme de Neandertal utilisait déjà le goudron de bouleau comme colle, tandis que les Russes l’ont employé pour traiter le cuir.

Des boissons surprenantes. La sève de bouleau fermentée se transforme en liqueur en Suède, en vin en Estonie, et en vin pétillant en Angleterre. Qui aurait cru que cet arbre pouvait aussi être un excellent sommelier ?
Ses feuilles tant fraiches que sèches sont aussi appréciées comme fourrage.

Un bois prisé. Le bois de bouleau est dur, esthétique, léger, souple et résistant, ce qui en fait un choix idéal pour la fabrication de sabots. Il est également parfait pour démarrer un feu, car il s’allume facilement et brûle rapidement. Les boulangers l’apprécient particulièrement car il fait peu de fumée et très peu de cendres, d’où son surnom de  »bois de boulange ».

Symbolisme et croyances. Dans le calendrier celtique des arbres, le bouleau est associé au premier mois de l’année, symbolisant le début d’un nouveau cycle qui débute quelques jours après le solstice d’hiver quand la durée du jour s’allonge. Il est ainsi synonyme de renouveau et de résilience, et est également associé à la purification. Sa blancheur éclatante, surtout lorsqu’on observe un bouleau assez âgé dont la base du tronc est noircie, symbolise le passage de l’obscurité à la lumière. Au Moyen Âge, ses branches étaient utilisées pour flageller les condamnés, chassant ainsi les mauvais esprits. Ses rameaux servaient aussi de balais (purificateurs). On l’appelait autrefois  »Arbre de la Sagesse » (Arbor sapientiae), une allusion à son tronc élancé qui semble se rapprocher des cieux pour accéder à la sagesse divine. En Sibérie, le bouleau est considéré comme un arbre cosmique, reliant l’homme à la dimension spirituelle.

Le bouleau trouve également sa place en phytothérapie. Au XIIe siècle, Hildegarde de Bingen le mentionnait déjà pour ses vertus médicinales. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? 

Comment le bouleau permet-il de prendre soin de sa santé?

Le bouleau n’est pas seulement un symbole de résilience et de renouveau. Il est aussi un véritable allié pour notre santé grâce à ses vertus thérapeutiques. De l’écorce à la sève, en passant par les feuilles et les bourgeons, chaque partie de cet arbre regorge de bienfaits. Découvrons ensemble comment le bouleau peut nous aider à prendre soin de notre bien-être.

La sève de bouleau : une cure dépurative naturelle

La sève de bouleau, parfois appelée « eau de bouleau », est extraite à la fin de l’hiver, au début du printemps, lorsque l’arbre « se réveille » et que sa sève, riche en sucres, minéraux, oligo-éléments et eau, recommence à circuler. Cette sève est prélevée dans l’aubier d’un arbre jeune et actif, juste avant l’éclosion des bourgeons.

Une cure de sève de bouleau est idéale pour les adultes souhaitant effectuer une cure dépurative lors des changements de saison. Cependant, elle est contre-indiquée pour les personnes affaiblies, les femmes enceintes et celles souffrant de troubles rénaux. Légèrement acidulée et sucrée, la sève de bouleau est agréable au goût et regorge d’acides aminés et de sels minéraux (potassium, calcium, sodium, phosphore). Elle possède des propriétés dépuratives, diurétiques légères, anti-rhumatismales et peut atténuer les problèmes ostéo-articulaires comme la goutte. De plus, elle prévient les lithiases urinaires et les allergies saisonnières, tout en nettoyant et reminéralisant le corps, apportant ainsi souplesse et vitalité tant physique que psychologique.

Attention – Lors de la récolte de la sève, il est crucial de respecter l’arbre en évitant de prélever en cas de sécheresse les mois précédents ou sur des arbres fragilisés. Il est également important de reboucher soigneusement la lésion générée par le prélèvement.

L’écorce de bouleau : dépuratif et anti-inflammatoire

L’écorce de bouleau est reconnue pour ses propriétés diurétiques et dépuratives, mais elle est également anti-inflammatoire et vulnéraire en usage externe. Efficace pour traiter les inflammations de la peau, son action astringente tonifie, resserre et assèche les tissus, facilitant leur cicatrisation.

Les Feuilles de Bouleau : Prévention et Soulagement

Les jeunes feuilles de bouleau sont particulièrement diurétiques, ce qui les rend efficaces pour prévenir les cystites et les calculs rénaux. Elles aident également à diminuer la tension et possèdent des propriétés anti-œdémateuses et anti-inflammatoires, bénéfiques pour les articulations et les muscles.

Le macérat de bourgeons de bouleau, un macérat très polyvalent

Le macérat de bourgeons de bouleau est particulièrement polyvalent. Il nettoie en profondeur et en douceur les tissus du corps, agissant sur le foie, les reins, le sang, la lymphe, les articulations et la peau. Considéré comme un macérat pionnier, il prépare le terrain pour d’autres macérats plus spécifiques, en nettoyant et désacidifiant le corps, même sur des terrains très dégradés.

Revitalisant, il redonne un élan de vie, un pétillement, une souplesse, comme pour sortir le corps d’un engourdissement et le préparer à un nouveau départ. Il active, nettoie et protège le foie, et est indiqué pour les séquelles d’hépatites, le foie engorgé et l’excès de cholestérol. Diurétique doux, il active, nettoie et protège le rein favorisant ainsi l’élimination des toxines, notamment des acides. Il est ainsi utile en cas d’insuffisance rénale et d’infections rénales, et pour rééquilibrer l’eau du corps (rétention d’eau, œdèmes, varices, hypertension).

Associé à ses propriétés anti-oxydantes, le drainage des acides favorise également une activité anti-inflammatoire, faisant du macérat de bouleau un choix idéal pour les inflammations articulaires (goutte, arthroses, tendinites, rhumatismes divers, raideurs, dos douloureux), les caries, les parodontoses et les problèmes de peau (acné, eczéma, sécheresse).

Source de minéraux et facilitateur de leur assimilation, ce macérat compense la perte de minéraux utilisés par le corps pour limiter l’acidité. Il stimule également les ostéoblastes le rendant utile en cas d’ostéoporose.

Son activité nettoyante se fait également sentir au niveau du sang qu’il épure des toxines retardant la dégradation des parois des vaisseaux.

Le bouleau verruqueux est préférentiellement choisi pour les enfants à terrain acide avec une action spécifique sur les troubles de croissance. Il est plus spécifique des articulations que le macérat pubescent.

Le bouleau pubescent est préférentiellement choisi pour les personnes plus âgées à terrain acide avec une action spécifique sur les os (consolidation de fractures, décalcification, ostéoporose) et une action particulière de stimulation du système endocrinien général (thyroïde, frigidité, asthénie sexuelle en complément d’autres macérats de bourgeons). Il stimule également le système immunitaire.

En somme, le macérat de bouleau peut sans surprise être considéré comme un véritable macérat de jouvence.

Quand et comment prendre le macérat de bouleau ?

La cure annuelle : Pour profiter pleinement des bienfaits du macérat de bouleau, une cure annuelle de 21 jours de bouleau est recommandée. Si le terrain est très dégradé, une cure de 3 mois peut être envisagée.

Écouter son corps : Le macérat de bouleau est également préconisé à chaque fois que votre corps en ressent le besoin et notamment quand celui-ci est débordé par les toxines qu’il doit éliminer. Voici quelques signes indiquant qu’une cure pourrait être bénéfique :

  • fatigue persistante
  • problèmes de digestion : un système digestif tourne au ralenti, des nausées
  • infections fréquentes : un affaiblissement du système immunitaire
  • migraines intensifiées
  • éruptions cutanées : comme l’eczéma

Précautions d’utilisation : Il est important de noter que le macérat de bouleau ne doit pas être utilisé immédiatement après une maladie ; il est crucial de permettre à votre corps de récupérer au préalable. De plus, il est contre-indiqué en cas d’allergie aux dérivés salicylés (comme l’aspirine).

Approche sensible du bouleau

Bien-être et énergie positive : Prendre contact avec le bouleau, c’est ressentir un bien-être immédiat, une fraîcheur, une légèreté et une joie de vivre. Le bouleau nous encourage à rester dans le flux de la vie, à être souple et à ne pas se crisper sur le passé, la peur ou le doute. Il a la capacité de nettoyer nos pensées acides et d’éclairer notre mental. Associé à la beauté, la pureté et la féminité, le bouleau est un symbole puissant.

Les éléments du bouleau :
– Élément air : La légèreté des feuilles, des fleurs et des fruits, ainsi que la blancheur de l’arbre, expriment cet élément.
– Élément eau : La vitalité de la sève, les zones humides qu’il privilégie (notamment le bouleau pubescent), son écorce lisse, et ses rameaux, feuilles et chatons tombants comme des gouttes, signent l’élément eau.
– Élément Feu : Il se retrouve dans la forme dentée de ses feuilles.

L’avis du Dr Bach sur le bouleau

Le site de Deva précise que l’élixir floral de Bouleau aide à comprendre le sens de l’existence en dépassant les comportements figés par le sentiment que la vie est derrière soi. Permet de retrouver le dynamisme pour avancer et maintenir l’ouverture au monde et aux autres.

Pour conclure

Les vertus des macérats de bouleau semblent parfaitement alignées avec la symbolique de l’arbre lui-même. Le bouleau souvent associé à la purification aide effectivement à éliminer les toxines tant sur le plan physique qu’émotionnel. Il symbolise également le renouveau préparant ainsi à de nouveaux départs, et la lumière éclairant le mental.

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